Et si je restaurais mes prairies permanentes ?
Reconstituer naturellement ses prairies et piloter l’évolution de la flore grâce à ses pratiques
Le 9 décembre dernier, Bastien et Pauline de SCOPELA sont venus à La Trimouille pour aborder avec les éleveur·ses du CIVAM les techniques de restauration des prairies.
Bastien a insisté sur l’importance d’adapter les interventions en fonction du stade végétatif, et donc de la période de mise en réserve des végétaux. Cette stratégie permet notamment de prendre la main sur les plantes envahissantes comme le chardon, en se concentrant sur la période à laquelle le prélèvement par le pâturage pénalise la plante. Faire pâturer lorsque la plante est à un niveau de réserves minimal permet d’augmenter l’efficacité de l’intervention.
Cette journée nous a aussi permis de réviser quelques idées reçues : il n’y a pas que la pousse printanière ! En effet, la sélection d’une flore printanière productive sur toutes ses parcelles est rarement une solution. Il faut aussi valoriser le report sur pied, c’est à dire la capacité des herbacées à maintenir une valeur alimentaire correcte et leur appétence au-delà de leur période de croissance.
Finalement, cette intervention de SCOPELA a permis de refaire du lien entre végétation et pratiques, et de revenir sur l’importance d’identifier les objectifs sur ma ferme et les moyens que je mets en place. Le sol et le climat ne déterminent pas à eux seuls la composition floristique de mes prairies : les pratiques d’élevage sont aussi déterminantes.
