Pour des
campagnes
vivantes

Il faut renouveler les actifs agricoles !

Tout le monde s’accorde à le dire. Pourtant en 10 ans la France a encore perdu 100 000 agriculteurs*. La moitié des paysan.ne.s qui partent à la retraite ne transmettent pas leur exploitation, qui part à l’agrandissement ou à l’artificialisation. D’ici à 2026, ces chiffres vont s’aggraver avec près de la moitié des paysan.ne.s qui cesseront leur activité. Et avec l’augmentation des carrières courtes en agriculture, la transmission n’est pas qu’un sujet de futur retraité. D’autant que le modèle que nous prônons dans les Civam, de fermes à taille humaine, demande plus de main d’œuvre et nécessite d’augmenter le vivier d’actifs agricoles.

Aussi, ce sont les petites et moyennes fermes qui courent le plus gros risque de partir à l’agrandissement alors qu’elles pourraient être reprises en l’état ou en se restructurant. Sommes-nous pour autant exemplaires dans les CIVAM ? Est-ce que nos fermes sont plus transmises qu’ailleurs ? Est-ce que nos adhérents anticipent mieux leur départ et la reprise éventuelle de leur outil de travail ?

 

Et si ce n’était pas le cas ? Si les fermes CIVAM partaient à l’agrandissement…

Et bien ce serait une mauvaise nouvelle pour l’ensemble des engagements des CIVAM :

  • Qui pour poursuivre les efforts fournis dans les transitions de systèmes et de pratiques?
  • Quel devenir pour les milliers d’hectares de prairies et de surfaces pâturables gérés de façon économe et autonome ?
  • Autant d’argent public engagé dans des Mesures Agro-environnementales et Climatiques, Ecophyto, GIEE soutenant les systèmes de production économes et autonomes, pour quoi ?
  • Qui pour venir consolider les rangs des nouvelles filières territoriales et les essaimer localement ? Qui pour continuer à alimenter les magasins de producteurs?
  • Où partirons les publics fragilisés en besoin de rupture avec leur quotidien ? Et les groupes scolaires en quête de partage et d’apprentissages ? De ferme des milles vache en ferme des milles vaches ça vous dit ?
  • Qui pérennisera la réflexion sur le rôle des femmes en milieu rural?
  • Et les consommateurs, vont-ils enfin tous avoir accès à une alimentation saine et de qualité si personne ne reprend le flambeau ?
  • Enfin nos groupes CIVAM, que vont-ils devenir si ils perdent la moitié de leurs adhérents ?

 

Alors, on en parle de la transmission ?

Réseau CIVAM souhaite accompagner ses groupes face à ce défi du renouvellement des actifs en sensibilisant nos adhérents dans nos échanges de tous les jours et en les orientant vers les bons interlocuteurs. Pour pouvoir s’outiller, il a d’abord fallu se compter ! Grâce à une grande enquête dans le réseau, il est désormais possible de faire un état des lieux de la transmission dans les CIVAM.

 

Résultats de l’enquête Civam

 

*Chiffre du recensement agricole 2020.

Crédit Photo – Floris Schruijer

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